Orphelin, gardien de chèvres, assoiffé de savoir, Thomas Platter, né en 1499, se fait serviteur d’étudiants itinérants, vole des oies, meurt de faim, trouve enfin un maître, apprend le métier de cordier et les langues antiques, puis la médecine. Au passage, il se bat pour Zwingli et imprime un des ouvrages les plus importants de son temps, L’institution chrétienne de Calvin. Devenu recteur du gymnase de Bâle, bourgeois respecté, Thomas Platter s’éteint en 1582 au terme d’une vie hors du commun.
« Ma vie »
À la fin du XVIe siècle, un vieil homme retrace dans un mince cahier les grandes étapes de sa vie. Quatre cents ans plus tard, ce cahier est devenu un texte emblématique de l’humanisme et de la Renaissance, et le destin de Thomas Platter (1499-1582) fascine toujours autant. Sa trajectoire a été lue tour à tour comme un modèle de résilience et de détermination, un exemple de vie pieuse ou une success story à l’américaine. Le récit est dans tous les cas un témoignage unique sur une société en pleine mutation, qui a jeté les bases sur lesquelles le monde occidental contemporain s’appuie encore.
Reprenant la traduction française historique d’Édouard Fick (1862), Ma vie est éditée ici avec la préface d’Olivier Walzer qui accompagnait sa première publication dans la collection « Poche Suisse » aux éditions L’Âge d’Homme en 1982.
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