Friedrich Glauser (1896-1938), né à Vienne d’un père suisse et d’une mère autrichienne, a étudié à Genève, où il a publié ses premiers écrits en français, puis à Zurich, où il s’est rapproché du mouvement Dada. Légionnaire en Afrique du Nord, plongeur dans un hôtel parisien, mineur de fond à Charleroi, jardinier en Suisse, paysan en Beauce et en Bretagne, habitué – en raison de sa morphinomanie – des maisons d’arrêt et des cliniques psychiatriques, écrivain frénétique, il devient célèbre pour ses romans policiers, publiés dès 1936 et qui lui valent le surnom de « Simenon suisse ».
« Dans les ténèbres »
Frédéric – alter ego de l’auteur – quitte l’Afrique et la Légion étrangère pour un avenir incertain à Paris, puis à Charleroi. Il y rencontre entre autres Andreas, à l’amour infini pour sa femme et sa terre ; Marcel, qui lutte pour un monde plus juste et plus libre ; Otto, malheureux en affaires ; et Madame Vandevelde, patronne rapace et mélomane d’une pension pour ouvrier. Entre ces êtres au destin choisi ou contrarié se dessine en creux le portrait d’un homme qui cherche à fuir le sien.
Paru en 1937 à Bâle aux éditions Gute Schriften, considéré par son auteur comme son écrit le plus important, Dans les ténèbres a été traduit pour la première fois en français par Claude Haenggli, et publié dans la collection « Poche Suisse » des Éditions L’Âge d’Homme en 2000. La présente édition, reprend la traduction de Claude Haenggli, révisée par ses soins et elle est accompagnée d’une préface inédite de la critique littéraire Christa Baumberger, spécialiste de l’œuvre de Glauser.
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