Henri Roorda van Eysinga (1870-1925), fils d’un fonctionnaire colonial néerlandais exilé en Suisse, a été toute sa vie maître de mathématiques. Pédagogue libertaire, humoriste sarcastique, il a publié plusieurs essais et collaboré comme chroniqueur à différents journaux.
«Le roseau pensotant», suivi de «Avant la grande réforme de l’an 2000»
« Depuis le jour où j’ai perdu mon idée, j’ai toujours un calepin et un crayon dans ma poche. Et, quand l’Esprit m’a fait l’insigne honneur de me visiter, je traduis immédiatement, avec les pauvres mots du langage humain, la vérité fulgurante et fugitive qui a brillé une seconde dans la nuit de mon cerveau. Ces visites sont rares et infiniment brèves. Mais, bon an mal an, la précaution que je prends me procure une idée par semaine (quelques fois deux) ».
De l’utilité d’avoir deux jambes à la recherche de son « soi », armé d’une plume ravageuse, Henri Roorda s’attaque à des sujets triviaux pour mieux relever les travers de son temps. Le succès de ses courts billets, publiés dans la presse, le pousse en 1923 à en réunir une sélection sous le titre Le roseau pensotant. En 1925, il met sa verve au service de l’enfance et d’une éducation plus intelligente dans Avant la grande réforme de l’an 2000. Cent ans plus tard, ses réflexions sans concession conservent toute leur pertinence et leur fraîcheur.
Publiés en 2003 par les éditions L’Âge d’homme, Le roseau pensotant et Avant la grande réforme de l’an 2000 sont accompagnés dans cette nouvelle édition d’une préface inédite de Gilles Losseroy, maître de conférences à l’université de Lorraine.
Henri Roorda van Eysinga (1870-1925), fils d’un fonctionnaire colonial néerlandais exilé en Suisse, a été toute sa vie maître de mathématiques. Pédagogue libertaire, humoriste sarcastique, il a publié plusieurs essais et collaboré comme chroniqueur à différents journaux. Son rire masque élégamment une vision désespérée de la vie qui l’a conduit à mettre fin à ses jours, non sans s’en expliquer dans Mon suicide.
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