1859 : Henry Dunant voyage en Lombardie dans l’espoir de rencontrer Napoléon III, occupé à chasser les Autrichiens hors de la région. À la place de l’Empereur, c’est l’horreur qu’il découvre aux abords d’un champ de bataille. Il ne s’en remettra pas. En 1862, Un souvenir de Solférino révélera crûment au monde la réalité de la guerre. Ce livre conduira à la création de la Croix-Rouge et à la première Convention de Genève.
Trente ans plus tard, Dunant revient sur la guerre, mais par un autre côté. Ce ne sont plus seulement ses conséquences qui le révoltent – morts, blessés, prisonniers – mais, en amont, ses champions, ses responsables, ses bénéficiaires. La foi humanitaire fait place au credo pacifiste: c’est le manuscrit saisissant de L’avenir sanglant.
Présentés en ordre chronologique, ces textes permettent de suivre la formidable évolution de la pensée d’Henry Dunant. Ils sont introduits et commentés par Corinne Chaponnière, auteure de la biographie Henry Dunant. La croix d’un homme (Labor et Fides, 2018). Une préface de Denis de Rougemont, rédigée en 1969, a été conservée en postface.
Publiés dans la collection «Poche Suisse» des Éditions L’Âge d’Homme en 1986, Un souvenir de Solférino et L’avenir sanglant sont accompagnés dans cette nouvelle édition d’une préface inédite de Corinne Chaponnière, auteure de la biographie Henry Dunant. La croix d’un homme (Perrin, 2010, rééditée chez Labor et Fides en 2018). La préface due à Denis de Rougemont, rédigée pour la première édition en 1969, a été conservée.
Né à Genève, Henry Dunant (1828-1910) est à l’origine de la création de la Croix-Rouge (1863) et de la première Convention de Genève (1864). Son engagement lui vaut en 1901 le Prix Nobel de la paix, qu’il partage avec l’économiste français Frédéric Passy.