Charles-Albert Cingria (1883-1954), né et mort à Genève dans une famille cosmopolite, a mené une vie peu conventionnelle, préférant la marge à l’officialité, et poursuivant en toute indépendance des recherches érudites sur le Moyen Âge et sa musique notamment. Proche de Ramuz, il fait partie en Suisse de l’équipe des Cahiers vaudois et d’Aujourd’hui. À Paris, où il donne grâce au soutien de Jean Paulhan d’étincelantes chroniques à La Nouvelle Revue française, son regard décalé et la virtuosité de son style lui valent l’estime de Max Jacob, Claudel, Cocteau, Jouhandeau.
«Florides helvètes et autres textes»
Bien que né à Genève, Charles-Albert Cingria détestait qu’on fît de lui un écrivain prisonnier de frontières nationales. Savourant le plaisir d’exister en n’importe quel endroit du monde, il exerce partout sa faculté de sentir. «Je ne puis vous dire ce que j’aime les rues, s’exclame-t-il. Dans toutes les villes, mais surtout celle-ci.» Celle-ci, c’est Genève ; mais le constat vaut pour tout espace, urbain ou naturel, propice à la promenade telle que Cingria la conçoit, à savoir une découverte permanente du merveilleux au sein du quotidien, et une occasion constante de réconciliation avec le monde. Sont réunis ici trois témoignages majeurs de ce regard singulier : Florides helvètes, Impressions d’un passant à Lausanne et Musiques de Fribourg.
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« Si l’on ne trouve pas surnaturel l’ordinaire, à quoi bon survivre ? »
La fantaisie et les digressions de Charles-Albert Cingria nous emmènent, dans les trois récits rassemblés dans ce recueil, sur les sentiers de montagne du Valais. "Pendeloques alpestres", "Le parcours du Haut-Rhône" et "Ce pays qui est une vallée" sont autant d’occasion pour l’auteur d’exprimer son amour de la nature, de la marche et du vélo, et de laisser libre cours à son insatiable curiosité. Il entraîne avec lui le peintre Paul Monnier, dont les croquis pris sur le vif illustrent "Le parcours du Haut-Rhône".
Publiés pour la première fois entre 1929 et 1944, les trois textes réunis dans la présente édition sont accompagnés d’une préface originale d’Anne Marie Jaton, professeure émérite à l’université de Pise.
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