À l’aube de la quarantaine, Anne Cuneo, alors maman d’une fillette de neuf ans, apprend qu’elle est atteinte d’une maladie qui pourrait lui être fatale. Elle-même a perdu son père alors qu’elle n’était qu’une enfant, et a toujours regretté de ne pas l’avoir mieux connu ; elle décide donc de raconter sa jeunesse et de retracer son cheminement intérieur afin que sa fille, si un jour elle en éprouve le besoin, puisse comprendre cette mère qui risque de s’en aller trop tôt. Remontant aux sources de son éveil à la conscience, l’auteure évoque sa vie en Lombardie dans une famille bourgeoise, puis sa condition d’immigrée en Suisse, revenant sur un parcours marqué par la discrimination mais aussi par la conquête de l’émancipation.
Parue initialement en deux tomes réunis ici en un seul volume, cette autobiographie est accompagnée d’une préface d’Alice Bottarelli, chercheuse à l’université de Lausanne, et des photographies insérées par l’auteure dans les éditions originales.
Anne Cuneo (1936-2015), née à Paris de parents italiens, a passé son enfance en Lombardie d’où elle a émigré en Suisse, orpheline de père, avec sa mère et son frère. Après des études de lettres, elle travaille comme journaliste et traductrice. Elle a écrit plusieurs récits autobiographiques, des romans historiques et policiers, des études sur le cinéma et le théâtre, ainsi qu’une quinzaine de pièces. Lauréate du Prix Schiller en 1979 pour l’ensemble de son œuvre, Anne Cuneo compte parmi les écrivains les plus populaires de Suisse romande.