« Tartarin sur les Alpes »
Voulant affirmer auprès de ses concitoyens une image héroïque quelque peu mise à mal, Tartarin quitte Tarascon, piolet système Kennedy à la main, pour affronter les rudes parois de la Jungfrau et du Mont-Blanc. Après tout, n’est-il pas le président du Club des Alpines, ces gentilles petites collines de sa région provençale ?
Après l’Afrique, c’est dans les Alpes qu’Alphonse Daudet entraîne son héros mythique, burlesque, naïf et hâbleur, pour des aventures qui égratignent au passage les touristes amateurs de sensations fortes – mais en trains et en palaces – qui ont remplacé, à la fin du XIXe siècle, les pionniers de l’exploration alpine.
Publié pour la première fois en 1885 aux Éditions Calmann-Lévy, Tartarin sur les Alpes est préfacé ici par Laurent Tissot, professeur émérite de l’université de Neuchâtel, spécialiste notamment de l’histoire des loisirs, du tourisme et de l’industrie en Suisse.
Plus d'info →« Le Hardi chez les Vaudois et autres histoires »
Hardi : « qui ose sans se laisser intimider ». C'est aussi l'autre surnom de Charles le Téméraire, qui décide en 1475 d’envahir le Pays de Vaud. De la geste des guerres de Bourgogne, Paul Budry extrait des épisodes restitués dans une perspective et sur un ton qui bouleversent les codes du récit historique. Dans le même esprit parodique et truculent, il revisite la Révolution française et la prise de Jéricho.
Les autres textes du recueil – Le crucifix, Ci-gît Duchoux, Le pasteur de Praz-Riond et La vengeance de Madame Panchaud – viennent illustrer par d’autres exemples le talent virtuose et l’humour d’un écrivain au style inimitable.
La présente édition reprend l’accompagnement critique conçu par Yves Gerhard pour la publication de ces textes, en 2009, aux Éditions L’Âge d’Homme, sur la base du tome I des Œuvres. Histoires – Artistes – Paysages de Paul Budry (Cahiers de la Renaissance vaudoise, Lausanne, 2000). Elle est également accompagnée d’une préface de Jacques Chessex, ainsi que d’illustrations de Charles Clément.
Plus d'info →« La Suisse inconnue »
Paris, fin du XIXe siècle. Voyageur infatigable, Parisien d’adoption, amoureux de son pays natal, Victor Tissot invite « ses lecteurs de France » à découvrir « sa » Suisse, loin des sentiers déjà battus par le tourisme. C’est de Paris qu’il nous entraîne vers les lointaines montagnes grisonnes, avant de traverser au retour les cantons du Valais et de Fribourg.
Au fil des anecdotes et rappels historiques, Victor Tissot dévoile sous nos yeux la mosaïque des traditions, des mœurs et des particularités qui forment la Suisse de son époque.
Publié pour la première fois en 1888 par Édouard Dentu Éditeur, La Suisse inconnue est accompagnée dans la présente édition d’une préface inédite d’Aurel Dewarrat, chercheur en histoire contemporaine à l’université de Fribourg et auteur d’un mémoire consacré à Victor Tissot.
Plus d'info →« Pages valaisannes »
« Si l’on ne trouve pas surnaturel l’ordinaire, à quoi bon survivre ? »
La fantaisie et les digressions de Charles-Albert Cingria nous emmènent, dans les trois récits rassemblés dans ce recueil, sur les sentiers de montagne du Valais. "Pendeloques alpestres", "Le parcours du Haut-Rhône" et "Ce pays qui est une vallée" sont autant d’occasion pour l’auteur d’exprimer son amour de la nature, de la marche et du vélo, et de laisser libre cours à son insatiable curiosité. Il entraîne avec lui le peintre Paul Monnier, dont les croquis pris sur le vif illustrent "Le parcours du Haut-Rhône".
Publiés pour la première fois entre 1929 et 1944, les trois textes réunis dans la présente édition sont accompagnés d’une préface originale d’Anne Marie Jaton, professeure émérite à l’université de Pise.
Plus d'info →«Le chien Tristan»
Roman policier insolite, roman de la beauté, contemplatif et musical, Le chien Tristan est d’abord le roman du romantisme. Volontairement cloîtrés au cœur de Rome, ses protagonistes «jouent» à s’identifier aux grands créateurs du XIXe siècle, Wagner, Liszt ou Nietzsche. Fous du génie qu’ils n’ont pas, ils sentent que le romantisme, bien plus qu’une exaltation de la passion, est une recherche passionnée d’une vérité à laquelle ils sacrifient leur bonheur. Hors de leur siècle, de leur pays et de toute certitude religieuse, placés devant l’évidence et l’effroi de l’existence, ces «inadaptés» sont pourtant l’image de l’homme contemporain, coupé du sacré, et n’osant plus s’avouer sa quête désespérée du Vrai. Confrontés à une femme qui refuse le rôle de sublime prétexte, ces personnages deviendront les rivaux pitoyables d’un être dont le regard détient la vérité sans la conscience : un chien, que sa maîtresse a nommé Tristan.
Plus d'info →